Freiner avec les pieds, tout le monde l’a déjà fait en étant môme, et par la suite tout le monde est arrivé à la même conclusion : on a l’air con et c’est totalement inefficace ! Alors, oui pour la première proposition, c’est indiscutable ; mais pas forcément pour la deuxième, à condition d’avoir la bonne technique. Voyons comment faire avec un minimum d’élégance, donc… et pour un maximum d’efficacité, surtout !
Vous vous dites sans doute que ce type est fou – ce qui n’est pas tout à fait exclu – que des freins en bon état c’est quand même beaucoup mieux ! C’est une évidence, d’autant plus sur un vélo moderne, mais outre le fait d’éventuellement vous sauver la vie, cette technique vous fera économiser – en ayant enfilé de vieilles godasses qui ne craignent rien – les patins de frein de votre ancêtre lors de sorties sur longues distances. En effet, sur les jantes à chapeaux de gendarme équipés d’étriers conventionnels, les patins peuvent fondre assez vite comme neige au soleil… Donc pour éviter des changer toutes les 5 minutes en conditions urbaines – où il est parfois difficile d’anticiper – il faut bien trouver une tactique pour les économiser.
Tout d’abord il faut freiner en étant debout, et pas le cul sur la selle ; ce qui serait totalement inefficace. De toute façon, si la hauteur de selle est réglée correctement, vos pieds seront loin de toucher le sol bien à plat. Par conséquent, on ne freine qu’avec un pied, et ça fonctionne très bien ainsi ! Voyons comment faire :
Alors voilà : debout sur une pédale, fléchir la jambe pour commencer à descendre l’autre pied – jambe tendue – avec l’arrière du mollet en appui contre l’autre pédale (flèche verte). Pointe du pied relevée, amener l’arrière du talon à lécher le sol, puis appuyer.
Tout le talon bien en appui au sol – et le mollet toujours bien calé devant sa pédale – amener le pied à l’horizontale pour que l’ensemble de la semelle frotte le sol. Appuyer alors fermement toute la surface du pied par terre en modulant la pression pour ajuster la distance de freinage, qui avec un peu de pratique n’est pas tellement plus longue que pour un freinage conventionnel… mais pour le côté acrobatique c’est autre chose !
Naturellement, il est indispensable de s’entraîner sur routes ou rues désertes le temps de bien apprivoiser la gestuelle… Mais rappelez-vous que tout cela ne dispense pas d’avoir des freins en bon état !