Voici un vélo qui a de la « gueule ». Ici tout est quasiment d’origine, sauf les manettes en Shimano 600, et les ajouts « tourisme » d’époque : porte bidon, petit porte-paquet avant, et une paire de garde-boue (Bluemels bien sûr)… qui font monter le poids de l’ensemble à 12,2kg.
Présentation :
Ce Raleigh des années 70, avec son nom et son style classieux, so british, ne peut renier ses origines anglo-saxonnes.
Classieux vous disais-je… Comme ce nom de « Super Course MK II » (hélas un peu effacé) et ces raccords très travaillés. Un vrai régal pour les yeux !
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Les raccords vus de plus près, sont toujours aussi magnifiques, n’est-il pas ?
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La fourche n’est pas vilaine non plus, avec son petit capotage chromé.
On distingue les fixations du petit porte-paquet, qui est un ajout d’époque.
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Le cadre est réalisé avec les légendaires tubes Reynolds 531.
Une référence incontournable pour les beaux cadres classiques haut de gamme, et qui a vu passer plusieurs générations de cyclo(touristes).
.Ces manettes de dérailleurs sont bien en accord avec le vélo.
Ces Shimano 600 remplacent agréablement les SunTour d’origine, beaucoup moins belles.
Elles sont d’époque, la seule entorse à l’origine sur ce vélo. Tant pis.
La sonnette, avec son dépouillement maximal, est une très belle pièce…
Et d’une très belle sonorité, ce qui est encore mieux.
La sonnette de profil (un joli ajout d’époque) est surmontée d’une potence réglée un peu haute.
Elle comporte un plaisant monogramme GB… ce qui tombe bien pour un vélo anglais !
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Les garde-boue, des célèbres Bluemels, sont aussi du meilleur cru.
Encore un équipement ajouté d’époque. Rien de choquant.
Cette selle Brooks « B17 Champion Narrow » est aussi un excellent choix, surtout d’un point de vue confort et longévité. C’est la selle d’origine.
Ce modèle phare de la marque Brooks existe toujours actuellement, mais la forme du chariot est légèrement différente.
Raleigh, vous avez dit… Raleigh :
Le héron de Raleigh trône sur la plaque de cadre. Il joue à cache-cache derrière le frein et le porte-paquet.
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Les freins sont aussi griffés Raleigh…
Ce sont des Weinmann déguisés.
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Même le dérailleur arrière à son Raleigh gravé… Mais là encore, c’est un transfuge. Le câble trop long est un peu brouillon. À raccourcir !
Admirez le magnifique flasque, signé Strumey Archer, en aluminium embouti, protégeant les rayons des ravages d’une chaîne trop baladeuse !
Côté pile, le cadre et la manivelle du pédalier comportent leur Raleigh… Mais étrangement pas le dérailleur avant, qui est un SunTour d’époque… et surtout d’origine. Curieux, mais en y regardant de plus près le pédalier ressemble lui aussi étrangement à certains SunTour, et c’en est un ! Mais pour revendiquer son côté british, la paire de plateaux est un inhabituel 49 / 40.
Côté face, regardez bien, il y a un Raleigh de plus. Et oui, la manivelle gauche comporte un bouchon d’axe de pédalier… Qui a naturellement son Raleigh de gravé. Dommage qu’il ait disparu du côté droit !
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Le boulon de tige de selle, ne peut bien sûr pas comporter la marque entière, alors il arborera quand même l’initiale R de Raleigh !
French touch :
Pour finir, ce vélo comporte des pièces françaises. Leur présence étrange est pourtant d’origine (sur les millésimes précédents, même les dérailleurs étaient français, avec Huret ou Simplex) !
Les roues, pourtant d’origine, sont dotées de moyeux à flancs larges. Des célèbres Normandy, très utilisés à l’époque, mais plutôt de ce côté-ci de la Manche… Tout comme cette roue libre Atom 5 vitesses.
Notez son curieux étagement : 14/16/21/24/28. Il y a un magnifique « trou » entre le deuxième et le troisième pignon : on passe de 16 à 21 !
Je n’aime déjà pas trop l’étagement des roues libres 5 vitesses standard (14/17/19/21/24) à cause du passage sans transition du 14 au 17, mais là, curieusement, on fonctionne en mode 2 vitesses (pour le plat) + 3 (pour les bosses) plutôt qu’en pur 5 vitesses. On s’y fait vite, ce n’est pas pénalisant à l’usage, et finalement j’ai conservé cette roue libre étrange et surmultipliée pour l’époque. Finalement, quand il y a du relief comme sur une bonne partie de cette Flèche Hendaye – Paris, on se dit que l’idée n’est pas si mauvaise !
Salut Patrick ,
Ben , dis donc , avec tous ces nouveaux vélos , tu auras le choix pour ton Tour de France !!
Amicalement.
Henri
Justement Henry,
C’est là tout le problème 😉 !
Il faudrait que j’arrive à me décider dans quel esprit je vais le faire, pour pouvoir choisir le vélo…
Bonsoir Patrick,
Content de te lire.
Mais il m’étonnerait que tu prennes ce vélo « en l’état » pour un long périple (TDF ???) compte-tenu des braquets d’époque.
Les gros plateaux n’étant pas ta tasse de thé.
J’ai un Faggin sympa.
http://flodcyclo.free.fr/tout_le_velo/?numero=278
Le pédalier en 52*42 m’interpelle.
Bonsoir Flo,
Je ne vais pas bien loin avec mes vélos vintage, jamais des brevets de plus de 400km… Je suis une grosse feignasse au fond 🙂 !
En greffant une roue-libre immonde de VTT bas de gamme 5 ou 6v en 14/32 pour l’occasion (les vieux dérailleurs sont plus tolérants qu’on l’imagine) pourquoi pas… J’hésite encore, mais si je dois le faire avec un vieux clou, j’en ai un en tête, un beau, mais je vais faire durer encore un peu le suspense !