Dans un précédent article, j’avais décortiqué les raisons de l’échec des crèmes pour cuissards (voir ICI). Spécialiste ès popotin fragile, je peux vous dire que trouver une crème rendant confortables vos sorties, même d’un bon millier de kilomètres en continu, n’est pas vraiment une chose facile. Jadis, il y avait l’Aloplastine qui fonctionnait très bien (à condition de savoir s’en servir)… Maintenant, c’est fini, n’en parlons plus…
Rien de grave dans l’absolu. Du côté des fesses pour bébés ou des pâtes à l’eau, en théorie il y a encore de quoi trouver son bonheur. Mais en pratique, leurs bases grasses sont franchement inadaptées aux cyclistes : elles imprègnent le rembourrage du cuissard qui devient moins moelleux, et ne protègent pas la peau du cycliste bien longtemps… à part pour une sortie du dimanche matin !
Oubliez donc les Mitosyl (c’est gras, ça colle, et ça pue), Bepanthen (c’est dur comme une brique l’hiver), Crème change Mustela (c’est gras), Eryplast E45 (toujours gras), Oxyplastine (désespérément gras)… En fait, rien ne convient sur la durée !
Heureusement, ne reculant devant rien pour arrondir les fins de mois de mon pharmacien, j’ai trouvé la perle rare : la crème Conveen Protact de Coloplast ! Pourquoi celle-ci et pas les autres ? Sa texture est beaucoup moins grasse. Elle n’imbibe pas la peau des cuissards, ne la colmate pas, ne la tasse pas. Le rembourrage garde donc tout son précieux amorti. Mais surtout, ce n’est pas un produit pour bébés… mais plutôt pour vieux !
Je m’explique : cette crème est conçue pour la protection des escarres (à être des dizaines d’heures en appui sur une selle, dans le principe – en exagérant un peu – nous n’en sommes pas bien loin ! ) et contre l’irritation due à l’incontinence urinaire ou fécale (donc qui peut le plus peut le moins, la macération et la sueur sont moins terribles ! ) en formant une barrière durable.
Voilà pour le principe. En pratique, je l’ai testée jusqu’aux brevets de 1200km… avec succès, en m’en servant de la façon suivante :
- L’appliquer directement sur la peau, et pas sur le cuissard !
- Ne pas avoir peur d’en mettre une couche épaisse.
- La renouveler « assez souvent », environ tous les 250 ou 300km dans mon cas. Et après un brin de toilette (dans les W.C publics ou ailleurs…) c’est encore mieux, mais ce n’est pas impératif à chaque fois, surtout si vous ne trouvez rien en route !
Dans ces conditions, pas de douleurs d’appuis et encore moins de frottements à l’arrivée, et ô surprise, la peau du cuissard n’est même pas embourbée de crème !
Alors, pour moins de 5€ le gros tube, un produit miracle cette crème Conveen Protact de Coloplast ? Sans aucun doute, oui. À vous d’essayer !