Les pédales Look Kéo, tout le monde connait, c’est un grand classique. Elles se déclinent sur une large gamme, allant d’un prix de quelques dizaines… à quelques centaines d’euros… avec un coût qui n’est pas forcément proportionnel à la qualité !
Ainsi, les Look Kéo Easy, bien que très économiques à l’achat, sont bien plus fluides et présentent moins de jeu que certains modèles plus onéreux… coûtant deux fois plus cher.
Malheureusement, leur surface d’appui est constituée de la même résine brute que le reste du corps de la pédale… et s’use donc vite. En 10 ou 20 000 km, l’appui n’est déjà plus stable, ce qui peut vraiment se montrer gênant pour les genoux fragiles sur les longues distances. Mais n’ayez crainte, on peut facilement y remédier…
Voici donc comment recréer des surfaces d’appui stables pour trois fois rien :
La surface d’appui de cette pédale est particulièrement usée sur l’extérieur.
À l’aide d’une lime plate bien large, on reprend la surface soigneusement.
Ici on voit bien que le creux est déjà assez profond… Il faut limer encore…
Avec un peu de patience et beaucoup de soins, la planéité des surfaces est redevenue acceptable.
La perfection n’est pas indispensable, il ne faudrait pas fragiliser le corps de la pédale.
… Et bien entendu, il faut enlever la même épaisseur sur les deux pédales !
Il faut maintenant trouver une tôle, en acier c’est plus durable qu’en aluminium, d’épaisseur correspondant à celle de la matière qui vient d’être limée.
Comme ici c’est finalement assez fin, une tôle conventionnelle serait trop épaisse… mon bonheur viendra de ce couvercle de boite de conserve d’épaisseur très fine. Elle conviendra parfaitement, si, si, ne rigolez pas !
Bien entendu on place le côté bariolé de la tôle vers la surface d’appui de la pédale… pour qu’il ne soit pas visible par la suite… Il ne faudrait pas que l’amélioration tourne au vulgaire bricolage !
L’envers de la tôle est badigeonné de colle époxyde industrielle, et maintenu en pression par l’enclenchement de la chaussure.
Une fois la colle sèche, on déclenche doucement la chaussure…
Et forcément on découvre qu’il y a de la tôle en trop !
Le surplus est détouré patiemment à la perceuse de modéliste…
On procède grossièrement tout d’abord, puis beaucoup plus soigneusement ensuite…
Le but est de ne laisser en place que la surface nécessaire à l’appui de la cale, et rien de superflu !
… Voilà ce que ça donne.
Il n’y a maintenant plus qu’à rouler !
Après un certain temps, le métal est bien marqué. Il a perdu sa couche de traitement pour isoler les aliments de la ferraille… trahissant son origine de boîte de conserve !
Cependant, outre le côté esthétique, le métal n’est pas usé, la stabilité est toujours là pour longtemps. C’est ça l’important, et quand vous avez les pieds sur les pédales, personne ne le remarque !
Une autre alternative, solide et élégante, consiste à découper une bande de 2cm de large dans une tôle de vieille gazinière ou de machine à laver. Prévoyez-la plus longue que la pédale, laissez l’extérieur dépasser, il va vous aider à bien positionner la plaquette… Et une fois collée, vous découperez le surplus de la languette.
voici le résultat au bout de 10 000km d’utilisation. L’émail de la plaquette a bien résisté, la rouille est encore loin d’apparaître… mais n’allez pas dépouiller la machine à laver de mamie si elle est encore en bon état (la machine, pour mamie nous ne sommes pas assez intimes !), ou alors voici une bonne occasion de lui en payer une toute neuve !