Les vêtements de compression sont terriblement à la mode, bon d’accord, et on trouve maintenant de tout – et même du n’importe quoi – pour chaque partie du corps. Si vous êtes habitué de ce blog, vous savez que je ne suis pas du genre à me ruer sur toutes les dernières nouveautés pour gogos ; aussi si je vous en parle ici, c’est dans un contexte bien réel et bien précis : celui du « feu aux pieds ».
Si vous ne connaissez pas ce calvaire, vous ne connaissez pas non plus votre bonheur ! Pour tout vous dire, c’est un véritable supplice qui m’était totalement inconnu avant mes soucis cardiaques, et pourtant j’ai roulé plus d’une fois dans des conditions extrêmes de durée, d’hydratation, de températures, de dénivelé et de tout ce que vous voulez… Mais ça ; c’était avant ! Depuis, j’ai goûté à cette torture bien visible, puisque chez moi accompagnée d’impressionnants œdèmes, notamment au niveau de la plante des pieds. Si vous n’êtes pas malade, la plupart du temps le gonflement passera inaperçu, mais le problème est le même ; voyons ça…
Tout d’abord, écartons les causes conjoncturelles qui ne sont en fait qu’un échauffement du pied. Typiquement, faire plus de 500 bornes avec des chaussettes épaisses retenant bien l’eau des averses intermittentes – n’arrivant jamais à sécher, donc – sous la chaleur printanière dans des chaussures un peu larges ou avec des semelles pas au mieux point de vue confort.
La cause du véritable « feu aux pieds » est assez simple, outre la raison toute bête de porter des chaussures trop serrées par fortes chaleurs ! En effet, sauf en danseuse, le pédalage sollicite moins les muscles du pied – et du mollet – que la marche. Il est donc moins efficace que le contact direct avec le sol pour assurer le retour veineux ; alors même sans être cardiaque, un pic de chaleur fini de réunir les conditions favorables à l’apparition du problème, surtout si votre système veineux n’est pas optimal.
Bien entendu, que vous ayez une pathologie reconnue ou non, la Sécurité Sociale ne rembourse pas – même d’un centime – les modèles adaptés au sport, quelle que soit leur efficacité… Mais laissons là ces considérations bassement matérielles. Par chance, même en longues distances mes œdèmes restent localisés au niveau des pieds, sans remonter vers les mollets. Je peux donc m’équiper en chaussettes basses, pouvant passer pour quelque chose de tout à fait ordinaire (contrairement aux trucs moches et inadaptés au vélo, agréés par l’Assurance Maladie).
J’ai choisi de tester ces Socquettes Performance de Compression Zone, offrant une compression de classe II (comme les horreurs homologuées par la Sécurité Sociale, donc). À l’usage, elles se montrent efficaces et résistantes. Noir ou blanc, il n’y a pas d’autre coloris, mais bon… En blanc, le bout du pied jauni légèrement avec le temps. Ce n’est pas très voyant, mais regardez attentivement la photo, et vous le remarquerez !
Sur la route, même après un brevet d’un millier de kilomètres non-stop, aucun gonflement, aucune douleur, et ces chaussettes restent confortables aussi bien par forte chaleur que par temps frais et pluvieux. Vous pourrez juste ressentir une légère irritation tout en haut du coup de pied, à l’avant de l’articulation. Cela peut très bien être évité en remontant la chaussette toutes les 12h environ. Même sur un long brevet, ce n’est donc pas une contrainte énorme. Au pire, il subsistera une légère desquamation comme sur cette photo réalisée après 1000km, mais rien de grave… Il faut garder à l’esprit que cette distance fait déjà dans les 200 000 tours de pédales avec un tissu qui comprime la peau. Et comme le but est de comprimer, forcément ça frotte un peu aussi ! En gardant ces socquettes sans les retirer tout le temps de la virée, finis les calvaires de gonflement ou de feu aux pieds avec ce modèle très efficace. À vous d’essayer !