Les copeaux et les bavures qui envahissent au bout d’un certain temps votre transmission vous inquiètent… Est-ce grave docteur ? Pas forcément. Considérons-les simplement comme une conséquence naturelle de l’usure, et restons logiques !
Pour passer plus facilement de l’un à l’autre, les plateaux modernes disposent de plots en acier qui « mordent » la chaîne pour la faire monter plus facilement sur le grand plateau… Efficace, mais dans l’esprit, c’est un peu sauvage ! Il en résulte donc quelques dommages. Faut-il s’en inquiéter ? Faut-il laisser faire, ou intervenir ? Voyons cela :
Ici, les bavures ne dépassent pas, il n’y a rien à faire. Elles ne gênent donc rien. Le seul problème est que le manque de matière pourra éventuellement favoriser, un jour ou l’autre, la fêlure du maillon. Les amorces de rupture viennent toujours d’une faiblesse du métal. Mais de toute façon, avant une grande sortie, vous inspectez bien votre chaîne ! Non ? C’est pourtant une bonne habitude à prendre.
Ici les bavures sont minimes. Laissez-les tranquilles, elles ne sont pas gênantes pour la transmission. Au contraire, ces aspérités aident les plots du plateau à bien accrocher la chaîne, pour le passage sur le grand plateau.
Ici les bavures deviennent envahissantes, il faut impérativement les limer. Par leurs irrégularités prononcées, elles amoindrissent l’effet des plots du plateau, la chaîne dérape, monte moins facilement sur le grand plateau…
Mais surtout à l’arrière, en raccrochant sur les pignons voisins, le passage de l’un à l’autre se fait rugueux. La chaîne, ne reposant pas bien au fond des dents, peut riper plus facilement de son pignon. Le passage des vitesses peut ainsi devenir franchement hasardeux, comme si tout était déréglé… Mais vos dérailleurs ne sont pas en cause, laissez-les tranquilles !
Forcément, plus l’espace entre chaîne et pignons est faible, et plus ce phénomène se fait gênant (improbable en 8 vitesses, mais pas si rare en 11).
Dans un prochain article (voir ICI), nous verrons le cas des pignons…